samedi 30 octobre 2010

Capillaire des murailles

Vous connaissez les fougères ? Vaguement ? Eh bien il est temps de remédier à cette lacune. Ne perdons pas de temps : à raison d'une espèce par semaine, on devrait avoir fini d'ici une soixantaine d'année.

Commençons par une des fougère les plus courantes et les plus proches de nous. Le capillaire sanguin (Asplenium trichomanes) se trouve en effet sur à peu près n'importe quel vieux mur,  fissure, cailloux vaguement empilés, ... Un petit village bien rural avec ses vieux murets et ses anciennes maisons est idéale pour l'observation de cette charmante espèce, mais inutile de voyager loin : l'espèce est présente presque partout en France.

Mais j'y pense, je ne vous l'ai pas encore présentée cette fameuse fougère.
Eh bien la voici.

Comme vous le voyez, la plante en question n'a rien de prétentieux : une tige noire et, rangés tout autour, de petites feuilles plus ou moins ronde. Si l'on considère en prime sa petite taille (rarement plus de 15 centimètres de long), on comprend qu'elle ne soit pas plus connue du public (qui n'y connait de toute façon pas grand chose).
Sur la photo, on aperçoit également une autre plante, une fougère elle aussi. Mais je n'en parlerais pas aujourd'hui puisque j'en parlerais un autre jour (logique).

C'est joli, hein ? Ces petites touffes bien vertes sont fort sympathique. De plus, les plantes communes et aisément identifiable (et celle-ci en est une) ont cet avantage qu'elle nous rendent content à chaque fois que nous les voyons, puisque nous les connaissons.

Voila bien une plante que vous pouvez chercher n'importe ou et n'importe quand. Vous pouvez la trouver en vous promenant (classique), en garant votre voiture, en sautant de toit en toit, en faisant des roulades dans la rue ou que sais-je encore. Alors allez-y, cherchez donc.

dimanche 24 octobre 2010

Mesdames et messieurs, bonjour.
Voila bien longtemps que je ne vous ai rien écrit. N'y voyez pas un manque d'inspiration ou une fatigue de ce blog qui m'aurais poussé à me reconvertir en moine bouddhiste.
En fait, j'ai juste repris l'école. Une école un peu particulière, en fait. Ayant passé mon bac, j'ai dû m'orienter dans les "études supérieurs", hydre sournois dont le seul nom fait frémir les malheureux qui doivent se plier à son rituel.
Toujours est-il que je me trouve désormais en BTS Gestion et Protection de la Nature (option Gestion des Espaces Naturels) en Corrèze. L'intitulé en lui même laisse présager la teneur de cette formation : on nous apprend à connaitre la nature et à la protéger. Vous imaginez ma joie. Pour vous donner un petit aperçu, voici quelques photos que j'ai prise, j'insiste là dessus, en cours.

 La callune (Calluna vulgaris), "bruyère" des landes sèche étendant son tapis violet dans les vastes étendues du plateau de Millevaches (j'adore ce nom).

La dolomède (Dolomedes fimbriatus), fameuse araignée des zones humides qui peut marcher sur l'eau, voir même s'immerger totalement. Ainsi il arrive qu'une araignée capture un poisson. Vous y auriez cru, vous ?

Superbe chenille de Noctuelle de la Persicaire (Melanchra persicariae), habilement dissimulée sur une fougère aigle (Pteridium aquilinum).

Comme vous le voyez, je suis loin de m'ennuyer. Cette nature foisonnante me donne de quoi faire pour longtemps.
Vous aussi, continuez de vous promener et de tout observer.

A bientôt.

lundi 18 octobre 2010

Le Congre

Effectivement il s'agit bien d'un congre (Conger conger). Cette grosse anguille de mer, mesurant généralement entre 1 et 2,5 mètres, est relativement commune au large de la Bretagne et dans le reste de l'Atlantique ; on en trouve aussi en Méditerranée, dans l'océan Indien et dans l'ouest du Pacifique.
Pour se déplacer, le Congre agite ordinairement sa nageoire dorsale, mais lorsqu'il veut accélérer, il peut faire onduler tout son corps comme un serpent. Il a pou habitude de se reposer durant la journée, dissimulé dans les rochers, sortant à la tombée du jour chasser les crustacés et les poissons dont il se nourrit, y comprit des congres plus petits. Crabes et homards, dont les pincements sont redoutés, sont assommés contre les rochers avants d'être avalés. Son agressivité est aussi réputée chez les pêcheurs, et il est vrai que, s'il se sent menacé, le Congre peut infliger des morsures douloureuses.
Comme les anguilles d'eau douce, le Congre ne fraie qu'une seule fois dans sa vie : les congres de Bretagne migrent à cet effet vers la mer des Sargasses, à la fin de l'été, où ils peuvent descendre jusqu'à 300 mètres de profondeur ; leurs yeux s'agrandissent alors pour pallier à la rareté de la lumière. Les femelles peuvent pondre jusqu'à 8 millions d'oeufs, qui iront ensuite dériver près de la surface et donner naissance à des larves de congre, lesquelles n'obtiendront leur aspect adulte qu'une fois retournées au large de la Bretagne.

lundi 11 octobre 2010

Indice

A quelques mètres du premier cadavre, dans les rochers, je trouvai une autre carcasse d'environ un mètre de long qui tombait à point pour vérifier mon hypothèse.
Explications : Le crâne du premier cadavre est presque complétement désagrégé, rendant toute identification extrêmement ardue. La tâche n'est pas simplifiée par les "tentacules", qui se trouvent être en réalité des lambeaux de peux déchiquetés. Ce n'est qu'en autopsiant ce second macabre trésor, mieux conservé, que l'évidence me sauta aux yeux.


Prenant le même chemin vers la décomposition, ce reste s'est quelque peu éloigné de son aspect d'origine. Heureusement, vos yeux de Lynx et votre télencéphale hautement développé vous aiderons à résoudre cette énigme étonnante. Voyez plutôt.


Il ne vous reste plus qu'a accomplir le processus de décomposition à l'envers, dans votre tête, pour voir apparaître devant vos neurones ébahis ce fier et bel animal dans toute sa beauté farouche. Alors ? Trouvé ?