dimanche 25 octobre 2009

Oh, feu !

Jouer avec le feu ça peut être dangereux, certes, mais aussi très créatif. Pour être un véritable artiste de l'incandescence (quel titre !), voici quelques conseils.

Tout d'abord, fournissez vous une nuit. Normalement, vous ne devriez pas avoir trop de mal. Si vous habitez au dessus du cercle polaire et que vous êtes en plein jour permanent, il vous faudra attendre quelques mois.
Ensuite, il vous faut quelque chose qui brûle. Cela peut être par exemple :

une bougie,

un feu de camp,

une allumette, un incendie (pour les photo panoramiques ; attention : prévoir un groupe de pompier pour votre séance), un mégot de cigarette (doublement dangereux), etc...

Une fois que vous aurez ces élément (ainsi qu'un appareil photo, ça va de soi), vous pouvez commencer par prendre des photos classiques. Cela correspond aux photos ci-dessus. La caractéristique de ce genre de cliché est que l'on peut reconnaître ce qu'ils représentent. Allez-y.

Une fois que vous aurez pris une photo (plusieurs si vous n'êtes pas très malin), vous vous rendrez compte que vous n'aviez pas enlevé le flash. A quoi bon œuvrer la nuit si ce n'est pour profiter de l'obscurité ? Enlevez-le donc.

Bientôt, votre âme d'artiste ne pourra plus se contenter de ces photos somme toutes assez classiques. Il vous faut quelque chose de neuf. Qu'a cela ne tienne.

Au lieu de rester bêtement statique lors de vos prises de vues, vous allez maintenant animer l'appareil d'un mouvement quelconque, à la vitesse que vous jugerez bonne. Alors apparaîtrons devant vos yeux ébahis des formes étranges, sans rapport aucun avec l'objet photographié.

Avec le feu on peu obtenir ça :


Les bougies pourrons donner naissance à cela :


Ces jolies limaces lumineuses ont étés découvertes grâce à la méthode décrite ci-dessus.

Une fois lancé, il est possible de rester des heures à essayer toutes sortes d'expériences pour obtenir quelque chose d'original. La séance s'arrête généralement lorsque votre appareil rend l'âme suite au fait que vous l'ayez mis le nez dans les flammes. Aussi est-il conseillé de garder une certaine distance avec le sujet.
Étonnamment, ce genre de photographie est souvent pratiqué par des têtes brulées, ainsi que par des flambeurs qui peuvent y passer beaucoup d'argent. Toutefois, il est important de ne pas s'enflammer pour si peu car si vous êtes tout feu tout flamme, vous risquez de n'y voir que du feu. Dans ce cas là, vos clichés risque de ne pas faire long feu, ce qui serait dommage pour un sujet si brulant.

Bon, eh bien maintenant c'est à vous.

A bientôt.

dimanche 11 octobre 2009

Gerris

Vous connaissez l'araignée d'eau, j'imagine ? Mais connaissez vous son vrai nom ? Les plusieurs espèces que regroupe ce genre portent le nom de Gerris. Il est également à noter que ce ne sont nullement des araignées mais des insectes comme vous ou ... enfin, c'est des insectes, quoi.
Ils sont universellement admiré pour leur fabuleuse capacité de "marcher" sur l'eau. Cela est dû à des poils hydrophobes (qui repoussent l'eau) qui se trouve sous leur pattes ainsi qu'à la tension superficielle qui leur permet de ne pas s'enfoncer.

Accouplement sur une mare. Le gerris est évidemment inféodé aux étendues d'eau, mais une grande surface n'est pas forcement nécessaire. Certain peuvent même passer un peu de temps sur une flaque mais il est vrai que le milieu le plus favorable est un étang un peu plus conséquent qu'une ornière. D'autre gerris (j'ignore s'il s'agit d'une autre espèce) vit sur les rivières et torrents. Ils sont souvent plus grands et ils peuvent franchir une grande distance d'un seul bond. Ils ont bien besoin de ça afin de combattre le courant qui les assaille.

La silhouette du gerris est aisément reconnaissable, principalement grace aux quatre longues pattes disposées en croix. Mais au fait, un insecte ne devrait-il pas avoir 6 pattes ? Eh bien c'est le cas. Les deux pattes de devant sont plus petites et cachées sous la tête puisqu'elles ne servent pas à patiner mais à attraper les proies le l'animal. En effet, il se nourri des bestioles tombées à la surface de l'eau et plus ou moins noyées. N'ayant en guise de mandibules (machoires) qu'un stylet perforant, il se nourri en injectant ses sucs gastriques dans le corps de sa victime puis en aspirant les chairs liquéfiées.

Les gerris se trouvent souvent en bandes. Ils se rassemblent parfois en groupes très important et très dense, dans un coin d'eau calme sur un torrent par exemple. La surface de l'eau est alors toute déformée par ces dizaines de corps qui appuyent dessus. Cela peu donner de très étonnant effets de lumières.

On remarque parfois les gerris à leur ombre très particulière. La déformation de l'eau au contact des pattes de l'insecte provoque une distorsion de la lumière. De plus leur corps et leurs pattes très maigres ne se voient que de près. Au final, on voit surtout six point noirs qui correspondent aux six pattes. Il est parfois assez étonnant de penser qu'un seul animal puisse avoir une telle ombre.

Vous connaissiez probablement cet insecte, mais l'aviez vous jamais vraiment regardé ? Je pense que vous savez ce qu'il vous reste à faire. Partez sans tarder vers l'étang, la mare ou la rivière la plus proche et observez. Observez donc ceux qui narguent les humains et leur lourdeur par leur légereté et leur finesse. Observez l'insecte qui marche sur l'eau.

A bientôt.