samedi 26 mai 2012

Mais qu'est-ce donc ?

Mais qu'est-ce donc que cette surface ridée, luisante et marbrée ?
Faites part de vos idées dans les commentaires ; si personne ne trouve, vous aurez la réponse la semaine prochaine.
Bonne chance !

samedi 19 mai 2012

Gorges de l'Allier - Pré à Combret

Après quelques explorations au bord de l'eau, retour au gîte, à Combret, où nous allons profiter de notre dernière matinée dans les gorges de l'Allier pour nous faire tout petits et explorer le petit pré en contrebas de notre logement, une jungle luxuriante d'orties et de pissenlits.


Difficile d'avoir une vue dégagée au milieu de cet enfer vert !
Qu'est-ce donc qui se cache derrière les herbes ? est-ce le dos poussiéreux d'un éléphant des forêts que l'on aperçoit ?


Après avoir écarté le voile de feuillage à coups de machettes, nous pouvons enfin reconnaître l'énorme animal qui broute devant nous : Helix pomatia, l'Escargot de Bourgogne. Avec sa coquille de 5 centimètres de diamètre, c'est le Duc des escargots, le véritable pachyderme, que dis-je ! le diplodocus de ce pré.


Horreur ! la montagne de chair blanc-crème et baveuse darde ses tentacules et se tourne vers nous ! va-t-elle nous engloutir ? Non, heureusement le Duc est un paisible herbivore et veut seulement nous faire un bisou. Puis il disparaît à nouveau au coeur de son domaine touffu, rongeant et avalant tous les végétaux qui se trouvent sur son passage dans d'effroyables bruits de mastication et ne laissant derrière lui qu'une traînée de bave large comme une quatre-voies.


Quelques mètres plus loin, nos pas nous amènent tout droit sur... un anaconda !


Réfugiés en haut d'une tige, nous pouvons constater que le reptile anguiforme qui nous a effrayé n'est pas un gigantesque boïdé mais un orvet femelle. Quel plaisir de voir pour une fois ce lézard sans pattes en un seul morceau, et non coupé en deux quand ce n'est pas en quatre par un chat errant, une roue de vélo ou encore une bêche de fermier. Pour plus de renseignement sur ce reptile, dirigez-vous . Moi, je crois que je vais attendre qu'il s'en aille pour redescendre de mon herbe...

dimanche 13 mai 2012

Gorges de l'Allier - Sentier


Sortons un instant la route de Prades à Langeac pour prendre le sentier forestier qui s'en sépare en remontant un petit torrent qui vient se jeter dans l'Allier.


L'humidité ambiante semble parfaitement convenir aux légions de limaces noires qui tapissent le sous-bois. Il s'agit probablement d'Arion ater, extérieurement identique à la limace rousse Arion rufus, encore que leurs colorations respectives peuvent varier et que, d'après le Guide des escargots et limaces d'Europe de delachaux et niestlé, certains auteurs considèrent ces deux espèces comme deux variétés d'Arion ater.


Au bord du cours d'eau, des iules, petits myriapodes allongés et cylindriques à deux paires de pattes par segment, arpentent les troncs de hêtres de leurs deux bonnes centaines de membres. Ne disposant pas de sources assez précises sur les Myriapodes, je ne m'avancerais pas trop pour identifier le spécimen de la photo, bien qu'il corresponde relativement à la description de Tachypodoiulus albipes ("l'iule à pieds rapides à pieds blancs" !) du guide Insectes d'Europe occidentale de Chinery : un iule qui s'enroule sur lui-même en cas de danger et grimpe aux arbres pour en brouter la mousse.


Un peu plus loin, revoilà un crache-sang, que l'on avait déjà pu observer au bord de l'Allier à Prades.


Enfin, à un détour du chemin, j'ai croisé ce vieil escargot de Bourgogne à demi encoquillé. Nous auront très bientôt l'occasion d'observer quelques uns de ses congénères, qui pullulent litéralement dans les gorges de l'Allier...

lundi 7 mai 2012

Gorges de l'Allier - Route de Prades à Langeac

En quittant Prades, empruntons la route D48 qui relie le hameau à la petite ville de Langeac en passant à travers les gorges de l'Allier. Le ciel, couvert dans la matinée, s'est dégagé dans l'après-midi, réchauffant rapidement l'air et promettant de belles sorties de reptiles.


Le premier d'entre eux à montrer ses écailles est une vipère aspic (Vipera aspis) toute rousse, d'environ 60 cm. Après avoir traversé la route, elle se réfugie au creux d'un muret en pierre d'où elle ne laisse dépasser que sa tête, ce qui me permet de la photographier sous tous les angles.


Un profil caractéristique : grosse tête triangulaire et museau légèrement retroussé.


D'autres serpents ont eut moins de chance avec les voitures, cet après-midi, comme cette jeune couleuvre de 20 centimètres qui s'est manifestement fait rouler sur la tête :


Ses écailles carénées trahissent une couleuvre d'eau ; trapue et zébrée comme une vipère, c'est sans doute une jeune couleuvre vipérine (Natrix maura). Elle est souvent décrite comme la plus aquatique de nos couleuvres, se nourrissant de poissons et de divers invertébrés aquatiques, aussi n'est-il guère surprenant de la rencontrer au bord de l'Allier.


La nuit venue, une troisième espèce de serpent se risque sur le macadam encore chaud, avec heureusement plus de succès que la couleuvre vipérine : malgré son collier jaune, ce n'est pas une couleuvre à collier mais une jeune couleuvre d'Esculape (Zamenis longissimus) de 30 centimètres dont les motifs bigarrés disparaîtront avec l'âge.