lundi 1 décembre 2008

Le bagage

Mettre des bagues aux oiseaux ? Quelle utilité se diront certain. C'est vrai qu'au premier abord, cette idée peut paraitre très farfelue. Mais, tout bien réfléchi, elle peut être très intéressante. Les bagues, uniques, nous permettrais de savoir quels trajets effectue un oiseaux, quelle est sa durée de vie, quelle est sa zone de nidification... Mais tout cela implique bien entendu d'attraper les oiseaux. C'est ce que je vais vous montrer aujourd'hui.

Tout d'abord, le bagueur doit installer son matériel. Celui ci consiste en de long filets aux fils très fins pour passer inaperçus. Une fois ceux-ci tendus à des endroits stratégiques (lisière entre un bosquet et une roselière, accès à une mangeoire,...), le bagueur peut alors préparer ses autre instruments, que voici :

Matériel : une balance, des bagues de différentes tailles, une règle à mesurer les ailes, un carnet pour noter toutes les coordonnées des oiseaux capturés, un guide ornithologique, et beaucoup d'autre choses.

Au bout de peu de temps, le bagueur doit aller vérifier ses filet. S'il à un peu de chance, que les conditions sont bonnes ou que les oiseaux sont abondants, il aura la chance d'y trouver quelque chose comme ça :

Accenteur mouchet (Prunalla modularis) capturé.

Vient alors la partie la plus délicate du bagage : déméler l'oiseaux du filet. Celui-ci, à force de gesticulations, s'est retrouvé completement ligoté. Il faut beaucoup de patience et d'experience pour réussir à libérer un oiseaux qui, en plus, nous récite la convention de Genève et exige sa libertation immédiate.

Après ce démélage laborieux vient le moment de baguer l'oiseaux. C'est exactement ce que l'on voit sur la photo suivante :

Ici, vous aurez reconnu un rougegorge familier (Erithacus rubecula).

L'oiseau est ensuite pesé, mesuré, observé (réserves de graisses, air souffrant, ...) et référencé. Viens alors le moment tant attendu (par l'oiseau) : la libération.

Mésange bleue (Parus caeruleus) lançant un regard méchant à son tortionnaire. Les mésanges ne sont pas à prendre à la légère : elles ont beau être toutes petites (pas beaucoup plus de 10 grammes), elles pincent très forts.

Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), le troisième plus petit oiseaux de France. Celui-ci a une silhouette particulièrement élancé, ces oiseaux sont d'habitude plutôt rondouillet.

Je remercie énormement monsieur Jean-Michel Béliard de m'avoir fait découvrir cette activité passionnante. C'est grace à lui que j'ai pu prendre toutes ces photos. J'espère avoir bientôt l'occasion de refaire du bagage. Merci et à bientôt peut être.

Et à bientôt, tout le monde.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ça devrait vous intéresser http://www.liberation.fr/terre/1101226-les-oiseaux-nicheurs-en-peril-en-france
a+

Anonyme a dit…

Ah ben oui ça m'intéresse, merci de m'avoir donné le lien.

Toutefois, cet article manque un peu d'explication : ce sont de belles images qui n'expliquent pas vraiment le problème. Ces oiseaux sont menacés et méritent toute notre attention. Mais le texte ne nous dit nulle part que faire. C'est, bien sûr, toujours mieux que rien et je vous encourage à faire des recherches et des actions dans ce sens.

Merci encore.
Et à bientôt.