Le Gois à marée basse vu du haut d'une balise en bois, en direction de l'île de Noirmoutier.
Cette route de l'estran est la plus longue en son genre de France et même, selon le site officiel du Gois, de toute l'Europe. J'ai pu la traverser pendant les dernières vacances de février, un matin, à marée basse.
Sur l'île, au bord du Gois, ce lézard des murailles a choisi un drôle d'endroit pour thermoréguler : un tas d'algues pourrissantes.
Un visiteur inattendu...
Alors que la mer remonte, les grandes vasières de part et d'autre du Gois se couvrent de canards et de limicoles : bernaches cravants, tadornes de Belon, bécasseaux variables, barges à queue noire, courlis corlieux, tournepierres, pluviers argentés, huîtriers pies, grèbes castagneux, vite rejoints par un busard des roseaux en maraude. Parmi tous ces oiseaux je finis par apercevoir, comme perdu au milieu du troupeau d'échassiers, un petit animal rond et poilu qui se dandine nerveusement...
Le rat musqué pique un sprint au milieu des algues.
Manifestement, c'est un gros rongeur. Il s'approche de moi, assez près pour que je puisse le toucher, avant de se cacher sous une grosse pierre du bord du Gois. Mais j'ai eu le temps de l'identifier : c'était un rat musqué, reconnaissable à sa tête de rat plate et à sa queue comprimée latéralement, alors que le Ragondin a la queue ronde et une tête plus typée avec des moustaches blanches et des incisives orange. Curieuse apparition de la part d'un mammifère que l'on observe d'habitude en eau douce !
A la fin de la journée, la mer a entièrement recouvert le macadam, et le Gois nous gratifie de quelques dernières visions surréalistes comme ces panneaux à demi submergés. Pour rentrer, il va falloir prendre le pont.
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