lundi 4 juin 2012

Printemps bruyant

Quand s'en reviennent les beaux jours
A travers bois, à travers champs
S'ouvrent les calices éclatants
De cent floraisons de velours.

Toujours plus vives, toujours plus belles,
Les unes jaunes, les autres rouges
Et dans les prés plus rien ne bouge
Que les couleurs d'un arc-en-ciel.


Mais comme dans toute exposition
Il se trouve des ignorées,
Quand bien même sont-elles exposées
Personne n'y prête attention.

Parmi tout ça il en est une
Présente chez chacun et chacune
Famille : Caryophyllaceae
Voici son nom : Silène enflée

On la trouve au bord des chemins,
Elle affectionne les talus,
Que ce soit hier ou demain
C'est une plante qui court les rues.

A quoi peut elle ressembler ?
Quelques pétales un peu tordus
Une bedaine distendue
Et la voila identifiée.


Souvent en bande, rarement seule,
C'est une plante qui apprécie
De ses confrère la compagnie
Pour former comme un grand linceul.

De temps en temps des papillons
Qui s'en pourlèchent les babines
Viennent visiter ses étamines :
Trois petits tours et puis s'en vont.


Bien plus connue qu'on ne le croit
Cette plante est utilisée
Le plus souvent pour s'amuser
La question est : Comment cela ?

Détachez l'une de ces fleur
Sans l'amputer de sa bedaine
Il faut que, d'air, elle soit pleine
Pour pouvoir faire notre bonheur.

Pincez l'entrée, faites le bien
Afin que l'air soit prisonnier,
Frappez le dos de votre main
Ce qui la fera éclater.

Parfois "pétard", parfois "claquet"
C'est plus souvent cette expérience
Que les artifices de la science
Qui lui valent ses sobriquets.

Maintenant sortez, cherchez-la,
Afin, vous aussi, d'essayer
Pour que, comme elle cette fois,
Vous puissiez bien vous éclater !

1 commentaire:

tatou9 a dit…

magnifique ! Mais quand même, Pête-pête ça rime avec galipette, escampette, trompette...