samedi 19 mai 2012

Gorges de l'Allier - Pré à Combret

Après quelques explorations au bord de l'eau, retour au gîte, à Combret, où nous allons profiter de notre dernière matinée dans les gorges de l'Allier pour nous faire tout petits et explorer le petit pré en contrebas de notre logement, une jungle luxuriante d'orties et de pissenlits.


Difficile d'avoir une vue dégagée au milieu de cet enfer vert !
Qu'est-ce donc qui se cache derrière les herbes ? est-ce le dos poussiéreux d'un éléphant des forêts que l'on aperçoit ?


Après avoir écarté le voile de feuillage à coups de machettes, nous pouvons enfin reconnaître l'énorme animal qui broute devant nous : Helix pomatia, l'Escargot de Bourgogne. Avec sa coquille de 5 centimètres de diamètre, c'est le Duc des escargots, le véritable pachyderme, que dis-je ! le diplodocus de ce pré.


Horreur ! la montagne de chair blanc-crème et baveuse darde ses tentacules et se tourne vers nous ! va-t-elle nous engloutir ? Non, heureusement le Duc est un paisible herbivore et veut seulement nous faire un bisou. Puis il disparaît à nouveau au coeur de son domaine touffu, rongeant et avalant tous les végétaux qui se trouvent sur son passage dans d'effroyables bruits de mastication et ne laissant derrière lui qu'une traînée de bave large comme une quatre-voies.


Quelques mètres plus loin, nos pas nous amènent tout droit sur... un anaconda !


Réfugiés en haut d'une tige, nous pouvons constater que le reptile anguiforme qui nous a effrayé n'est pas un gigantesque boïdé mais un orvet femelle. Quel plaisir de voir pour une fois ce lézard sans pattes en un seul morceau, et non coupé en deux quand ce n'est pas en quatre par un chat errant, une roue de vélo ou encore une bêche de fermier. Pour plus de renseignement sur ce reptile, dirigez-vous . Moi, je crois que je vais attendre qu'il s'en aille pour redescendre de mon herbe...