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dimanche 24 octobre 2010

Mesdames et messieurs, bonjour.
Voila bien longtemps que je ne vous ai rien écrit. N'y voyez pas un manque d'inspiration ou une fatigue de ce blog qui m'aurais poussé à me reconvertir en moine bouddhiste.
En fait, j'ai juste repris l'école. Une école un peu particulière, en fait. Ayant passé mon bac, j'ai dû m'orienter dans les "études supérieurs", hydre sournois dont le seul nom fait frémir les malheureux qui doivent se plier à son rituel.
Toujours est-il que je me trouve désormais en BTS Gestion et Protection de la Nature (option Gestion des Espaces Naturels) en Corrèze. L'intitulé en lui même laisse présager la teneur de cette formation : on nous apprend à connaitre la nature et à la protéger. Vous imaginez ma joie. Pour vous donner un petit aperçu, voici quelques photos que j'ai prise, j'insiste là dessus, en cours.

 La callune (Calluna vulgaris), "bruyère" des landes sèche étendant son tapis violet dans les vastes étendues du plateau de Millevaches (j'adore ce nom).

La dolomède (Dolomedes fimbriatus), fameuse araignée des zones humides qui peut marcher sur l'eau, voir même s'immerger totalement. Ainsi il arrive qu'une araignée capture un poisson. Vous y auriez cru, vous ?

Superbe chenille de Noctuelle de la Persicaire (Melanchra persicariae), habilement dissimulée sur une fougère aigle (Pteridium aquilinum).

Comme vous le voyez, je suis loin de m'ennuyer. Cette nature foisonnante me donne de quoi faire pour longtemps.
Vous aussi, continuez de vous promener et de tout observer.

A bientôt.

lundi 19 janvier 2009

Une toile de maître.

Les araignées, on le sait, sont des animaux incroyables. Elles cumules les capacités d'un funambule, d'un chasseur (à l'affut ou non), d'un architecte (que dire d'autre devant leur toiles ?), et même parfois d'un artiste. Il est vrai qu'elles se seraient bien passées de ce dernier point, mais elles n'ont pas toujours le choix. Ainsi, on peut croiser au détour d'un chemin lors d'une promenade matinale un tableau féérique : celui d'une toile recouverte de perles de rosées.


Toile dans une roselière au petit matin.

Bien sur, cette humidité collante embarrasse beaucoup les sympathiques arachnides : quel insecte aurait l'idée de venir se poser sur cet construction à l'allure de cible ? Les bébêtes n'ont plus qu'à attendre la venue du soleil et l'évaporation de ces merveilles embarrassante.

Une toile irrégulière elle aussi victime de l'humidité matinale.

Selon votre envie, il faudra donc adapter vos heures de sorties. L'artiste à la recherche d'un sujet de création devra se lever à l'aube. En revanche, le passionné d'araignées (si si, ça existe) pourra passer une bonne grasse matinée avant de partir en chasse. Par contre, je dois vous prévenir : il est inutile de partir à la recherche de ces animaux ou de leurs œuvre par -15°. Les araignées sont des animaux à sang froid et ne peuvent être active en dessous d'une certaine température (très peu survives à 0°).

Plus élégant et éphémère qu'un collier de perles.

Vous pouvez trouver ces toiles en exposition temporaire tout au long de l'été dans le buisson du coin. Chaque arbre, chaque touffe d'herbe possède ses propres œuvres, alors cherchez bien (enfin, attendez quand même le printemps).

A bientôt.

mardi 26 août 2008

Tétragnate

Je vous ai déjà parlé des araignées des maisons (je le referais surement), mais vous trouverez celle-ci le plus souvent au bord de l'eau (et même au dessus si possible). La tétragnate (Tétragnatha sp. , le "sp." signifie qu'il ne s'agit pas d'une espèce en particulier car il en existe plusieurs) est facilement identifiable grace à sa forme alongée et à ses très longues pattes. Elle place souvent ces dernières dans le prolongement de son corps, ce qui lui donne l'air d'une brindille et la protège de ses prédateurs. Elle peut atteindre la taille de 3-4 cm avec les pattes et se repère assez facilement au dessus d'un plan d'eau, jamais bien loin de plantes aquatiques.

La tétragnate se tient toujours en dessous de sa toile (elle même tendue presque à l'horizontale). Si elle adopte cette position ce n'est pas pour faire son interessante mais plutôt pour pouvoir fuir rapidement. Si elle se sent menacé, elle se laisse tomber, atterrit sur l'eau et cours (oui, elle marche sur l'eau) se cacher dans la végétation.

La tétragnate est ornée de plusieurs couleurs et de nombreux motifs, dont les plus beaux sont situés sur le dos. Malheureusement il est très dificille de prendre une photo du dos de cette araignée puisqu'elle se tient le ventre en l'air juste au dessus de l'eau. J'ai du me contorsionner comme une anguille scoliosée pour prendre la photo ci-dessus (celle d'en dessous aussi d'ailleur).
La toile de la tétragnate peut atteidre une taille assez importante (environ 25 cm de diamètre au maximum) ce qui lui permet de prendre quelques proies assez conséquentes. Celle-ci à attrapée un taon de belle taille et est en train de le siroter tranquillement.

Les tétragnates sont très, très courantes dans les plantes bordant et baignant dans un point d'eau (joncs, roseaux...). Cepandant, leur finesse leur permet de passer souvent inapercue. C'est pourquoi il est parfois necessaire de les chercher un peu. De plus, elles sont souvent plus petite, donc plus discrètes, que celle que j'ai prise en photo (il s'agit d'un seul individu, une femelle). Cherchez bien !

A bientôt.

mercredi 13 août 2008

Argiope frelon

Décidément ce blog s'intéresse beaucoup au sales bêtes. Aujourd'hui encore je vais vous présenter une araignée. Cette fois ci, vous ne pourrez pas la trouver dans votre salon (sauf cas exceptionnel et anormal). En effet l'argiope frelon (Argiope bruennichi) est un animal que l'on trouve principalement dans un coin ensoleillé d'une zone humide, d'un ruisseaux ou d'un marécage. C'est une araignée assez imposante dont la femelle peut atteindre 2 cm sans les pattes. Le mâle est très discret et je n'en est vu qu'une seule fois, il est petit et marron (aucun rapport avec la femelle, vous allez pouvoir le constater).

Argiope frelon en train de manger une mouche (que je lui ai aimablement donné en pâture, cruel que je suis).

Cette araignée construit une toile très imposante puisqu'elle peut atteindre 30 cm de diamètre. Elle est ainsi capable de capturer des proies assez grandes : papillons, libellules, criquets ... Il est impressionnant d'assister au spectacle que donne l'araignée en capturant une proie. Elle la noie sous un torrent de soie, ce qui finit par constituer un cocon autour de la pauvre bestiole. Elle n'as ensuite plus qu'as injecter ses sucs gastrique dans tous ça et à ingurgiter la bouillie ainsi créée.

Argiope frelon ayant capturé deux caloptérix éclatant (Calopterix splendens) dans sa toile, au bord d'une rivière. Argiope sirotant d'un air béat l'intérieur d'une libellule (même espèce que plus haut)

Cette espèce d'araignée est très peu craintive ce qui permet de l'observer facilement et de s'approcher très près d'elle. De plus vous pouvez aisément attraper un mouche, un criquet ou toute autre bestiole pas trop énorme et la mettre dans sa toile pour admirer le spectacle du tissage de cocon, très impressionnant. Cette espèce est très abondante dans son habitat et n'est pas franchement discrète. Si vous vous trouvez dans un des lieu que j'ai cité dans le premier paragraphe, regardez autour de vous. Vous la repérerez facilement si elle est présente. Bonne recherche (car je ne doute pas que, fascinés par tant de grâce et de beauté, vous serez bientôt des centaines à rechercher ce miracle de la nature).

A bientôt.

jeudi 7 août 2008

Pholcus

Beaucoup de gens n'aiment pas les araignées (ils sont bien bêtes). Ces personnes seraient certainement horrifiés d'apprendre que leur maison en regorge surement. Une habitation humaine peut en effet être habitée par pas moins de 35 espèce de ces sympathiques bestioles. L'une d'elle est très courante et pas farouche pour deux sous : le pholcus. Tout d'abord "pholcus" n'est pas vraiment son nom : il n'en à pas en français. Il possède seulement (comme tous les êtres vivants connus) un nom latin : Pholcus phalangioides. Cette araignée se trouve très facilement dans toute les maisons, souvent dans un coin du plafond ou entre deux étagères. Elle tisse une toile faite de fils entrecroisé dans le désordre le plus total et s'y poste, attendant qu'une bestiole veuille bien s'y empêtrer.

Un pholcus femelle dans un coin du plafond de ma chambre.

Que les arachnophobes se rassurent : aucune des araignées présentes dans votre maison n'est capable de vous faire du mal (à part si vous élevez des mygales, bien entendu). Leur crochets ne sont pas assez puissants pour traverser la peau d'un humain. Elle peuvent seulement régler leur compte à quelques insectes, ce qui nous arrange plutôt (pensez aux moustiques).


Pholcus mâle. On le reconnaît au deux organes arrondis qui se trouvent devant sa tête. Ce ne sont pas des pinces mais des organes sexuels.

Pholcus femelle veillant sur ses œufs (les petites boules roses qu'elle tiens devant elle)

Cette araignée est, je le répète, totalement inoffensive pour nous. Aussi je vous le demande : si vous la voyez dans votre maison, ne la tuez pas ! Laissez la tranquille, sur sa toile et ne la chassez que si elle vient se balader dans votre lit. Elle ne vous fait aucun mal, ne lui en faite pas non plus.

A bientôt.