lundi 29 septembre 2008

Les carabiques

Les carabiques désignent une famille de coléoptères (insectes à élytres) au corps alongé et aux longues antennes très courants dans nos campagnes, que les paysans appellent "Jardinières" et que les savants nomment Carabidae.


Un calosome : c'est un carabique vert métalique qui se nourrit de chenilles. C'est entre autres un grand consommateur des chenilles processionnaires qui ravagent les conifères.


Les carabiques sont essentiellement carnassiers. Ils sont pourvus de fortes mandibules qui leur permettent de s'attaquer à une grande variété de proies : molusques, vers, insectes et autres arthropodes. Ce régime les rends très utiles aux potagers qu'ils débarassent de leurs ennemis en tout genres.


Un autre carabique plus courant : le carabe violet. On le reconnaît facilement grâce aux bords de ses élytres qui sont roses ou violets. Le carabe violet se cache la journée sous les pierres et sort lorsqu'il fait plus sombre pour chasser des limaces et des vers.


De nombreux carabiques sont incapables de voler à cause de leurs ailes atrophiées. En revanche, ils possèdent de magnifiques élytre colorés aux reflets métaliques, raison pour laquelle ces coléoptères sont malheureusement très prisés des colectionneurs.


Plus petite que ses cousins les carabiques, la cicindèle est elle un féroce prédateur de petits insectes qu'elle chasse dans les endroits ensoleillés et sablonneux. Elle vole bien et coure très vite.


Une cicindèle (ici, Cicindela campestris). La tête, le pronotum (partie visible du thorax) et les élytres sont verts tachés de jaune.

vendredi 19 septembre 2008

Réponse

Voila, cela fait une semaine que j'ai publié ma question.Elle consistais à deviner ce que représente cette photo :



Maintenant que mes nombreux lecteurs (environ 4) on eu le temps de rechercher l'identité de cette chose étrange, je vais vous donner la réponse.
Ce zig-zag est en fait un motif qui orne la toile de certaines araignées. Elles le placent en dessous du centre de l'édifice (l'endroit ou elles se trouvent la plupart du temps). On ignore ce à quoi il peut servir, une hypothèse dis que ce serrais pour que les oiseaux repèrent la toile et évite de la détruire en volant au travers sans le vouloir. Il existe d'autre forme de "stabilimentum" (c'est le nom qu'on donne à cette construction) que d'autre espèce d'araignée construisent. Cette forme là est tissée par l'argiope frelon dont j'ai déjà parlé ici (le 13 Août pour être précis). Voici une autre photo de cet animal fascinant (si si).




Je profite également de cet article pour vous annoncer une grande nouvelle : j'ai demandé à un de mes ami, très intéressé de nature lui aussi, de tenir ce blog avec moi. Il a accepté bien volontiers. Le prochain article sera donc présenté par Igor (c'est son nom). Accueillez le bien, chers nombreux lecteurs.

A bientôt.

jeudi 11 septembre 2008

Quelle-est donc cette chose ?

Voici la deuxième édition du petit jeu "que représente cette photo ?". Les règles sont simples : vous regardez la photo ci-dessous et si vous avez une idée, vous me le dites dans les commentaires. Je vous répondrais et je publierais la réponse dans une semaine.
En attendant, cherchez bien.



Indice : cette image à un gros rapport avec un article de ce blog.

A bientôt.

mardi 2 septembre 2008

Mentalité déplaisante

Il existe encore ça et là quelque irréductible anti-écolo qui argumente leur opinion de façon fort précise. Vous verrez ci-dessous un dialogue entre un naturaliste en ballade et un de ces joyeux personnage. Ce texte est entièrement véridique, même les passages absurdes (vous verrez qu'il y en a).

Marclopt, bords de Loire. Un homme en cuissardes de pêcheur, un seau à la main, ramasse des mûres sur le bord du sentier. Bonjour, il me fait. J'apprécie. Sympa.
- Ca mord, je lui dit ? Il m'arrive parfois d'être hyper drôle. C'est tombé aujourd'hui. Parce que je suis bien, qu'il fait doux, qu'il n'y a pas de moustiques et que je vais voir les petits oiseaux en vélo.
- Il est bon le chemin en VTT ? Qu'il me fait. Et là j''appuie sur le patin à freiner car je sens bien que le quidam a envie de parler.
- Il est bien, je réponds. Il se referme un peu par endroits, j'ajoute en faisant allusion aux griffures provoquées par des ronces sur mes mollets de postier anémique.
- C'est pas finit...qu'il fait l'oeil sombre.
- C'est pas finit ? Je questionne en sentant qu'il y a un petit abcès à crever sans savoir lequel.
- Il a pas finit de se refermer le sentier. C'est à cause de ces cons d'écolos. Moi je les aime pas c'est tous des cons. C'est comme l'autre, leur chef là, le Kon...l'allemand là, j'sais pas quoi, qui se la pète d'avoir fait 68 ! Et bien il avait un fusil dans sa voiture !
- Ah bon, que j'fais dépité. C'est horrible.
- Moi je suis pêcheur depuis l'âge de 12 ans et j'en ai 78 ! Vous vous rendez compte ?
- Pas bien, je fais en prenant l'air le plus compatissant possible.
- Et bien j'ai jamais vu ça ! Ils cassent la nature. Moi j'participe à leurs réunions avec l'autre directeur là, et je leur dit que c'est tous des cons.J'me gêne pas !
- Ah...
- Alors je vous le dit, les écologistes ça sert à rien, il en faut d'accord, mais pas des cons. Et il n'y a que des cons ! Je ne les aime pas.
Quelques guêpiers nous survolent. J'entends leurs cris. Je n'ose pas les regarder. Je ne veux pas avoir l'air de trop m'intéresser. Lâche.
- Moi j'adore la pêche. La friture. Je ne pêche que la friture. Et bien il n'y a plus rien. Plus rien. Avant il y avait de la vandoise, du vairon... plus rien. Plus de pêcheurs. Les sentiers ne sont plus entretenus. On peut plus venir en voiture jusqu'ici. A cause de tous ces cons ! Il n'y a plus que du chat. Vous connaissez ?
- J'en ai un, je dis.
- Pardon ?
- Un chat j'en ai un.
- Et bien ils ont lâchés des silures pour bouffer les chats.
- Mince.
- Et les silures ils ont bouffés tous les autres poissons. Sauf les chats. C'est malin. C'est comme les cormorans. J'en ai jamais vu ici des cormorans depuis que je suis né. Et bien maintenant à cause des écolos il y en a de partout. Faut être con pour les protéger. Ca s'mange pas le cormoran. Sauf les oeufs. J'ai un copain qui a essayé. Il l'a tué, plumé, et bien même les cochons n'en ont pas voulu ! Ils cassent la nature je vous dit !
Je sentais bien que je n'aurai jamais dû dire que le sentier se refermait sur mes guiboles. Maintenant j'allais payer pour les autres. Tous les autres. La phrase de trop. Jusqu'à "ça mord" c'était bien mais après il n'aurait pas fallut lâcher les pédales.
- Et la renouée du japon !
Allons bon de la botanique maintenant, je pense en matant discrètement une rousserolle qui s'approche.
- Ils disent que ça fait 300 ans qu'elle est là. Moi ça ne fait que 5 ans que j'en vois. C'est eux tous ces crétins qui l'ont semé de partout. Ils détruisent tout !
Il mime le geste auguste du semeur. Je regarde mon guidon. Bertrand, qu'est-ce que t'aurais dit toi ? A la place du gars qui voulait juste faire une balade sympa sur le bord de Loire ?
- Et ils replantent des arbres. Vous savez des trucs qui piquent là. Des... mais pire. Et ils mettent des panneaux devant.
- Des accacias ?
- Oui. C'est ça. Des accacias. Mais une autre espèce avec des épines comme ça ! (il montre au moins six centimètres d'épine)
J'ai vu ça en Guyane. C'est pas sympa de mettre ça au bord de la Loire.
- Après on se transperce les mains si on y touche. La Loire sauvage, qu'ils disent ces cons d'écolos. La Loire sauvage ! Ils ont qu'à mettre des bananiers et des lions ! Rendez vous compte, ici ils ont même lâchés des sphinx !
- Des sphinx ?
Là, j'voyais pas bien. J'ai d'abord pensé aux papillons. Ceux avec une tête de mort. Et c'est vrai que c'est pas cool de se balader avec une tête de mort sur le dos devant les gens. Je peux comprendre.
- Heureusement les chasseurs les ont dégagé !
- C'est quoi les sphinx ? Je fais l'air un peu benêt.
- C'est comme un chat. Plus gros avec des poils plus longs. Et des grandes oreilles.
Des lynx. Je pige. Tout se fait vraiement en douce. Personne ne m'avait rien dit.
- Voilà, des sphinx. Ils cassent la nature. Et avec leurs caisses de serpents pareil. J'en ai encore trouvé ce matin. Rouge avec des ronds sur le côté.Vous savez ce que c'est ?
- Une boîte de smarties ?
- Une vipère ! Quand je me suis approché elle m'a sauté dessus. Je lui ai dit "attend, garce tu vas voir !" Elle a pas recommencé ! Ca pique ça. C'est comme le barbeau.
- le barbeau ?
- Vous connaissez pas ? Un corps allongé, épais avec de la barbe.
- Ben ?
- Personne ne veut en manger. C'est délicieux mais ça pique. Et moi je sais les cuisiner. Au vinaigre. Je les fait mariner 7 jours. Après on ne sent plus les arrêtes.
Et mon quidam m'a donné gentiment la recette du barbeau mariné qu'il tient de sa mère qui elle même...
Bref, je vous épargne les ingrédients et d'autres allégations croustillantes sur les cons...
- Echappez pas vos mûres, que je lui ai dit. C'est toujours ça que les écolos n'auront pas.

Il y a des rencontres qui valent leur pesant de ragondin. Ca se passe chez nous, dans la Loire en 2008 et c'est aussi de l'ornitho !

Vincent Brouallier


Des type comme ça, j'espère bien qu'on en fait plus. Si vous partagez l'opinion de ce monsieur (surtout le passage "écolos : tous des cons"), je vous prie d'argumenter votre point de vue dans les commentaires. J'y répondrais sans faute. Si, en revanche, vous réprouvez ce genre de pensée rétrograde, je ne peut que vous féliciter chaudement.
Et vive les écolos !

A bientôt.