Réfugiés en haut d'une tige, nous pouvons constater que le reptile anguiforme qui nous a effrayé n'est pas un gigantesque boïdé mais un orvet femelle. Quel plaisir de voir pour une fois ce lézard sans pattes en un seul morceau, et non coupé en deux quand ce n'est pas en quatre par un chat errant, une roue de vélo ou encore une bêche de fermier. Pour plus de renseignement sur ce reptile, dirigez-vous là. Moi, je crois que je vais attendre qu'il s'en aille pour redescendre de mon herbe...
Ce blog vous présentera nos propres photos et dessins de la nature, accompagnés d'explications le plus souvent véridiques (méfiez-vous, il y a des pièges !). N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques, critiques ou commentaires, nous y répondrons autant que possible.
samedi 19 mai 2012
Gorges de l'Allier - Pré à Combret
Réfugiés en haut d'une tige, nous pouvons constater que le reptile anguiforme qui nous a effrayé n'est pas un gigantesque boïdé mais un orvet femelle. Quel plaisir de voir pour une fois ce lézard sans pattes en un seul morceau, et non coupé en deux quand ce n'est pas en quatre par un chat errant, une roue de vélo ou encore une bêche de fermier. Pour plus de renseignement sur ce reptile, dirigez-vous là. Moi, je crois que je vais attendre qu'il s'en aille pour redescendre de mon herbe...
lundi 7 mai 2012
Gorges de l'Allier - Route de Prades à Langeac
Le premier d'entre eux à montrer ses écailles est une vipère aspic (Vipera aspis) toute rousse, d'environ 60 cm. Après avoir traversé la route, elle se réfugie au creux d'un muret en pierre d'où elle ne laisse dépasser que sa tête, ce qui me permet de la photographier sous tous les angles.
D'autres serpents ont eut moins de chance avec les voitures, cet après-midi, comme cette jeune couleuvre de 20 centimètres qui s'est manifestement fait rouler sur la tête :
Ses écailles carénées trahissent une couleuvre d'eau ; trapue et zébrée comme une vipère, c'est sans doute une jeune couleuvre vipérine (Natrix maura). Elle est souvent décrite comme la plus aquatique de nos couleuvres, se nourrissant de poissons et de divers invertébrés aquatiques, aussi n'est-il guère surprenant de la rencontrer au bord de l'Allier.
La nuit venue, une troisième espèce de serpent se risque sur le macadam encore chaud, avec heureusement plus de succès que la couleuvre vipérine : malgré son collier jaune, ce n'est pas une couleuvre à collier mais une jeune couleuvre d'Esculape (Zamenis longissimus) de 30 centimètres dont les motifs bigarrés disparaîtront avec l'âge.
samedi 31 mars 2012
La route de l'estran
Cette route de l'estran est la plus longue en son genre de France et même, selon le site officiel du Gois, de toute l'Europe. J'ai pu la traverser pendant les dernières vacances de février, un matin, à marée basse.
Sur l'île, au bord du Gois, ce lézard des murailles a choisi un drôle d'endroit pour thermoréguler : un tas d'algues pourrissantes.
A la fin de la journée, la mer a entièrement recouvert le macadam, et le Gois nous gratifie de quelques dernières visions surréalistes comme ces panneaux à demi submergés. Pour rentrer, il va falloir prendre le pont.
mercredi 20 juillet 2011
Orvet
Mais les Orvets ne sont pas les seuls lézards sans pattes : les Amphisbènes (d'ailleurs parfois considérés comme un groupe à part parmi les Squamates), reptiles fouisseurs du Nouveau Monde et du sud de l'Europe, et certains seps, petits lézards méditerranéens, ont eux aussi perdu leurs membres au cours de leur évolution. Ce phénomène se retrouve chez les Amphibiens avec les Gymnophiones, ordre tropical totalement dépourvu de pattes, les Sirènes, famille d'urodèles nord-américaine qui conserve seulement ses membres antérieurs, et les Amphiumes, autre famille d'urodèles originaires de Floride aux quatre membres atrophiés. Comme vous pouvez le constater, les Serpents sont donc loin d'être les seuls tétrapodes... apodes.
jeudi 14 juillet 2011
Couleuvre verte et jaune
vendredi 8 juillet 2011
Couleuvre d'Esculape
L'identification est relativement facile : c'est un grand serpent svelte (moins trapu que les Couleuvres d'eau) qui peut atteindre les 2 mètres, avec une tête très fine. D'un brun-vert olive uniforme, mis à part quelques traces blanches diffuses sur les flancs, il se caractérise par l'absence de réels motifs le long du corps. Contrairement à la Couleuvre à collier, seuls les bords des écailles ventrales sont carénés, peut-être pour lui assurer une meilleure prise aux branches. Plus méridional que cette dernière, il est absent du nord de la France. Attention toutefois : dans le Midi, deux espèces lui sont assez semblables : la Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris) qui s'en distingue par la présence de deux lignes brunes le long du dos, et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) qui n'a pas franchement la même tête mais à peu près la même coloration.
samedi 2 juillet 2011
Couleuvre à collier
Sur les spécimens morts ou les mues, ces couleurs sont cependant estompées et ne suffisent plus à la détermination. Il faut alors sortir sa loupe et examiner les écailles de la tête comme sur la photo ci-dessous :
samedi 4 septembre 2010
La tortue miroir
Mais avant de passer à la suite, un petit cours de physique est nécessaire.
La kératine est une molécule bien connue : nos ongles et nos cheveux en sont formés. Et la carapace des tortue en est recouverte. Cette matière, selon l'agencement microscopique des molécules (alignée, en bloc, en feuillets, en cristaux, ...), peut prendre des aspects complètements différents : ongles, griffes, poils mais aussi plumes ou écailles. Cette disposition et une pigmentation variée donnent à cette matière d'innombrables apparences, changeant sa couleur ou sa texture.
Il est une forme de cette matière que l'on ne retrouve que chez une espèce : la Tortue miroir (Testudo speculis). Cet animal possède en effet la particularité d'avoir une carapace possédant toutes les propriétés du miroir (d'où son nom à l'originalité douteuse).
Mais, me direz-vous, quel est l'intérêt pour la tortue de se balader avec une moitié de boule à facette sur le dos ? Voila une question légitime et, par bonheur, j'en possède la réponse.
Les écailles, légèrement mobiles nous verrons pourquoi, reflète l'environnement immédiat du reptile. Cette particularité due aux propriété réfléchissante de la carapace a pour conséquence de camoufler presque parfaitement la tortue miroir dans son environnement. L'espèce vit plutôt en forêt, un espace ou toutes les directions se ressemblent, aussi est il très difficile pour ses prédateurs occasionnels de la trouver.
Bien sur, vous aurez pensé comme moi à l'éventuel éclat qui, repéré par des yeux malveillants, pourrait signaler la tortue à ses ennemis. Et bien ne vous en faites pas, la tortue miroir a plus d'un tour dans sa carapace. En effet, elle est assez aplatie, ce qui lui permet d'une part de pouvoir se faufiler facilement dans les fourrés, et d'autre part de ne refléter les rayons du soleil que dans des directions proches de la verticale. Mettez un miroir à plat, ou presque, par terre, vous ne serez ébloui qu'en vous trouvant juste au dessus. Pour la tortue, cela signifie qu'elle ne risque de se dévoiler qu'aux yeux d'un prédateur déjà situé au dessus d'elle. Dans ces circonstances, l'ennemi l'a de toute façon probablement déjà repéré, aussi ne risque-t-elle pas grand chose de plus.
Si la tortue se trouve en danger, menacé par un prédateur aux yeux habiles, elle dispose d'un autre moyen de défense. En effet, je vous ai dis que les écailles de cette espèce sont légèrement mobiles. Il s'agit là aussi d'une particularité unique chez les chéloniens. La tortue apeurée fait bouger ses écailles, toutes ensembles. Pour peu qu'elle soit au soleil, ce qui lui arrive fréquemment puisqu'elle cherche la chaleur, les reflets de celui-ci dans la carapace éblouiront inévitablement l'adversaire qui fuira devant l'éclat blessant.
Avec l'age, la carapace se raye, s'abime, se salie, aussi est-elle de moins en moins réfléchissante. Cependant, la survie de l'animal n'en est que peut affectées. En effet, cette défense est principalement conçue pour protéger les jeunes encore vulnérables, les individus âgés étant assez solides pour résister à n'importe quel prédateur.
La tortue miroir a été étudié par plusieurs scientifiques, essentiellement asiatiques. L'espèce est en effet présente dans les forêt tempérés d'Asie, principalement en Chine. Cependant, sa répartition a fait l'objet d'une étonnante modification.
En 1937, une petite population de cette espèce fut importée en France afin qu'un groupe de scientifique puisse les étudier. Les animaux fut placé dans un parc d'environ 10 hectares dans le Cantal, région correspondant bien aux habitudes de cette espèce. Mais la fin de la décennie apporta la guerre, aussi les scientifiques durent-ils renoncer à leurs recherchent. Les tortues, abandonnées, finirent par retourner à l'état sauvage et nul ne sait désormais s'il reste une population de tortue miroir dans le Cantal. Aucune recherche ne fut entreprise après-guerre pour retrouver ces spécimens et la discrétion de l'espèce la fait passer inaperçue aux yeux du plus grand nombre. Des individus furent aperçus périodiquement mais de plus en plus rarement, sans que l'on sache si cela était dû à la disparition de l'espèce ou à une baisse de l'observation dans cette région fort vaste et peu peuplée. La dernière preuve de la présence d'une tortue miroir dans le Cantal remonte à 2001, lorsque Pierre-André Grillard trouva une carapace appartenant a l'espèce en question en se promenant dans un bois peu fréquenté. Selon les estimations du muséum, la tortue ne serait morte que quelque années auparavant, prouvant que les tortues miroir n'avaient pas encore toutes disparues dans les années 90. Mais qu'en est il au jour d'aujourd'hui ? Nul ne le sait.
jeudi 10 septembre 2009
Enfin vous saurez ...

Le sol est constitué d'une multitude de galets colorés. Sur ce linceul minéral repose une couleuvre vipérine (Natrix maura), occise par les soins d'une famille éminemment sympathique.

Pour une raison que j'ignore, les écailles ventrales de cet individu étaient irisées, ce qui était du plus bel effet.
Pour finir, j'offris une digne sépulture à la pauvre bête. Elle repose maintenant sous un énorme rocher ou elle paraissait vivante quand je l'y ai mise.
samedi 24 janvier 2009
Cistude


Le meilleur moyen de l'observer est lorsqu'elle sort de l'eau pour prendre un bain de soleil, sur une branche émergée, par exemple. A la manière d'un crocodile, elle agit ainsi pour réchauffer son organisme sortant de l'eau froide.

Pour se protéger du froid, la cistude hiberne enfouie dans la vase à partir d'octobre. Elle se réveille en mars et pond un peu plus tard une vingtaine d'œufs non loin de l'étang. A leur naissances, les petites cistudes sont victimes des rapaces, des hérons et de divers carnivores.
Adultes, elles sont concurrencées sur le plan alimentaire par les tortues de Floride (Trachemys scripta elegans) importées du Mississipi. Ces tortues d'eau douce américaines sont plus résistantes et agressives que les cistudes qu'elles ont donc tendance à supplanter. Les naturalistes ne savent pas quoi faire pour stopper l'invasion des tortues de Floride : alors que dans certaines régions on les tire à la carabine, dans d'autres on essaye de créer des centres de refuge pour les y parquer. Le problème est loin d'être résolu...
Petit bain de soleil.
La cistude que l'on voit en Brenne a une cousine : l'émyde lépreuse (Mauremys leprosa), autre tortue d'eau douce, endémique de la péninsule ibérique, qui diffère de la précédente par sa couleur terne et unie.
Pour en savoir plus, il vous suffit de consulter le site : www.parc-naturel-brenne.fr/
A bientôt.
NB : Les deux photos signées ont été prisent dans un centre de soin pour tortues blessées (plus d'informations ici). Le photographe n'a donc aucun mérite de les avoir prise (les photos), les tortues n'étant pas craintives. Huez le très fort.
mardi 5 août 2008
Lézard vert
Du fait de sa grande taille, ce lézard peut se nourrir de nombreux animaux : insectes, limaces, escargots et même, rarement, oisillons. Il chasse dans les herbes et peut grimper dans les buissons pour atteindre ses proies. Il peut lui même être victime de rapaces, mais surtout des voitures ou des pesticides. Son régime insectivore et limacivore (je ne suis pas sur que cela se dise) le rend très sensible à tous ces produits chimiques, car ses proies en contiennent elle même ne certaine quantité. Il accumule ainsi les produits toxiques dans son corps et peut finir par en mourir. Beaucoup d'animaux sont dans ce cas. Entretenir un jardin bio est une bonne méthode pour accueillir ce reptile.
Ce lézard peut se voir dans la campagne, mais il est assez discret. Il est donc utile de le rechercher activement. Bien souvent on n'a droit qu'a un froissement de feuille morte ou à un mouvement dans les herbes, mais en le cherchant vraiment on fini souvent par le trouver.
A bientôt.