mardi 26 août 2008

Tétragnate

Je vous ai déjà parlé des araignées des maisons (je le referais surement), mais vous trouverez celle-ci le plus souvent au bord de l'eau (et même au dessus si possible). La tétragnate (Tétragnatha sp. , le "sp." signifie qu'il ne s'agit pas d'une espèce en particulier car il en existe plusieurs) est facilement identifiable grace à sa forme alongée et à ses très longues pattes. Elle place souvent ces dernières dans le prolongement de son corps, ce qui lui donne l'air d'une brindille et la protège de ses prédateurs. Elle peut atteindre la taille de 3-4 cm avec les pattes et se repère assez facilement au dessus d'un plan d'eau, jamais bien loin de plantes aquatiques.

La tétragnate se tient toujours en dessous de sa toile (elle même tendue presque à l'horizontale). Si elle adopte cette position ce n'est pas pour faire son interessante mais plutôt pour pouvoir fuir rapidement. Si elle se sent menacé, elle se laisse tomber, atterrit sur l'eau et cours (oui, elle marche sur l'eau) se cacher dans la végétation.

La tétragnate est ornée de plusieurs couleurs et de nombreux motifs, dont les plus beaux sont situés sur le dos. Malheureusement il est très dificille de prendre une photo du dos de cette araignée puisqu'elle se tient le ventre en l'air juste au dessus de l'eau. J'ai du me contorsionner comme une anguille scoliosée pour prendre la photo ci-dessus (celle d'en dessous aussi d'ailleur).
La toile de la tétragnate peut atteidre une taille assez importante (environ 25 cm de diamètre au maximum) ce qui lui permet de prendre quelques proies assez conséquentes. Celle-ci à attrapée un taon de belle taille et est en train de le siroter tranquillement.

Les tétragnates sont très, très courantes dans les plantes bordant et baignant dans un point d'eau (joncs, roseaux...). Cepandant, leur finesse leur permet de passer souvent inapercue. C'est pourquoi il est parfois necessaire de les chercher un peu. De plus, elles sont souvent plus petite, donc plus discrètes, que celle que j'ai prise en photo (il s'agit d'un seul individu, une femelle). Cherchez bien !

A bientôt.

mardi 19 août 2008

Caloptérix vierge

Quel animal biscornu, quelle plante étrange peut bien se cacher sous le nom barbare de Calopterix ? Eh bien ce n'est ni un oiseau coloré, ni un fauve sauvage, ni une plante carnivore mais tout simplement une libellule (encore une).Le Caloptérix vierge est un zygoptère, c'est à dire une de ces petite libellules qui volent en papillonnant et ferme leurs ailes sur leur dos quand elles se posent. Les Caloptérix (quatre espèces en France) sont reconnaissables à leurs couleurs métallisées, leurs ailes colorées (chez les mâles) et leur taille plus importante que les autre zygoptères. Ils vivent tous à proximité des petit cours d'eau bordés de végétation. Le Caloptérix vierge est assez exigeant pour la qualité de l'eau : il ne s'installera pas si la rivière est polluée.

On peut reconnaître cette espèce grâce aux ailes presque totalement bleues sombre des mâles. Les femelles sont beaucoup plus difficiles à différencier.

La couleur bleu-vert électrique du corps des mâle est magnifique. Elle change selon l'orientation et l'intensité de la lumière. La femelle à une teinte vert-doré tout aussi brillante et admirable, mais je n'en ai aucune photo.

Promenez vous assez tôt le matin au bord d'une rivière, quand le soleil n'a pas encore réchauffé l'air. Vous verrez alors surement un grand nombre de ces libellules posés sur les feuilles en train de se réchauffer au rayons du soleil. Elles sont alors très endormies et peuvent même être attrapée à la main (comme expliqué dans l'article "Gomphes"). Pendant la journée elles arpentent le cours d'eau d'un vol papillonnant et sont facile à repérer. Si vous connaissez un ruisseau assez sauvage dans les environ de chez vous, n'hésitez pas à aller y admirer ces merveilleux joyaux volants.

A bientôt.

vendredi 15 août 2008

Chevreuil

Le chevreuil est un mammifère assez connu. Cela viens du fait qu'il est assez courant et parfois facile à observer. Cependant, un certain nombre de gens s'imagine cet animal grand et fort, un peu comme son cousin le cerf. Il n'en est rien : il atteint tout juste 1 mètre de hauteur avec la tête, ne dépasse guère 1 m 35 de longueur et ne pèse pas plus de 25 kg ( le poids d'un enfant de 8 ans). De plus il est très fin, ce qui lui est utile en forêt : il peut passer entre deux arbres espacés de seulement 18 cm (cela correspond environ à la distance qui sépare le bout du pouce et le bout du majeur quand la main est ouverte en plein) !

Le chevreuil, fin et élégant.

Ce mammifère est parfois peu craintif et peut s'approcher assez près des habitations (pour peu qu'elle soit à l'écart de la ville). La photo ci-dessus à été prise depuis mon salon, mais il faut avouer que ce spécimen était particulièrement familier. Au printemps, les chevreuil aime beaucoup manger les jeunes feuille . Seulement, il arrive que ces feuilles fermentent dans l'estomac de l'animal (a cause de la forte teneur en sève des nouvelles feuilles). Le chevreuil devient alors comme saoul : il se laisse approcher très près, il se promène en pleine ville et parfois entre dans un magasin, un restaurant ou autre.

Chevreuil au bord de ma mare.

Cet animal a souvent des cachettes et des chemins qu'il emprunte régulièrement. Une bonne méthode pour l'observer correctement est de repérer ces chemins pendant le journée, puis de se poster à proximité au crépuscule. A condition de rester discret, les chevreuils pourront alors s'approcher assez près. Une autre méthode est utilisé par une sorte de personnes appelé "chasseurs". Sachez que je réprouve cette façon d'observer la nature. Si vous êtes un de ces individu, je vous invite à expliquer les raisons qui vous incitent à exercer ce "sport" dans les commentaires. J'y répondrais en vous exposant mes raisons de détester cette attitude. Il est évident que personne ne convaincra personne mais cela nous permettra de nous exprimer, ce qui est toujours bon. J'espère ne pas avoir à répondre.

A bientôt.

mercredi 13 août 2008

Argiope frelon

Décidément ce blog s'intéresse beaucoup au sales bêtes. Aujourd'hui encore je vais vous présenter une araignée. Cette fois ci, vous ne pourrez pas la trouver dans votre salon (sauf cas exceptionnel et anormal). En effet l'argiope frelon (Argiope bruennichi) est un animal que l'on trouve principalement dans un coin ensoleillé d'une zone humide, d'un ruisseaux ou d'un marécage. C'est une araignée assez imposante dont la femelle peut atteindre 2 cm sans les pattes. Le mâle est très discret et je n'en est vu qu'une seule fois, il est petit et marron (aucun rapport avec la femelle, vous allez pouvoir le constater).

Argiope frelon en train de manger une mouche (que je lui ai aimablement donné en pâture, cruel que je suis).

Cette araignée construit une toile très imposante puisqu'elle peut atteindre 30 cm de diamètre. Elle est ainsi capable de capturer des proies assez grandes : papillons, libellules, criquets ... Il est impressionnant d'assister au spectacle que donne l'araignée en capturant une proie. Elle la noie sous un torrent de soie, ce qui finit par constituer un cocon autour de la pauvre bestiole. Elle n'as ensuite plus qu'as injecter ses sucs gastrique dans tous ça et à ingurgiter la bouillie ainsi créée.

Argiope frelon ayant capturé deux caloptérix éclatant (Calopterix splendens) dans sa toile, au bord d'une rivière. Argiope sirotant d'un air béat l'intérieur d'une libellule (même espèce que plus haut)

Cette espèce d'araignée est très peu craintive ce qui permet de l'observer facilement et de s'approcher très près d'elle. De plus vous pouvez aisément attraper un mouche, un criquet ou toute autre bestiole pas trop énorme et la mettre dans sa toile pour admirer le spectacle du tissage de cocon, très impressionnant. Cette espèce est très abondante dans son habitat et n'est pas franchement discrète. Si vous vous trouvez dans un des lieu que j'ai cité dans le premier paragraphe, regardez autour de vous. Vous la repérerez facilement si elle est présente. Bonne recherche (car je ne doute pas que, fascinés par tant de grâce et de beauté, vous serez bientôt des centaines à rechercher ce miracle de la nature).

A bientôt.

mardi 12 août 2008

Réponse

Après plusieurs jours d'un suspens intenable, vous allez enfin connaître la réponse que vous attendiez tous (comment ça "on s'en moque" ?). Comme l'a dit la seule personne à avoir essayé une réponse (merci à lui/elle), ces photos représentent effectivement l'intérieur d'une fleur. La question "quelle fleur" est restée sans réponse. Aussi suis-je obligé de vous la donner (la réponse). La voici :

Vous le reconnaissez ? Eh oui,cette fleur est celle de l'artichaut. Celui ci pousse dans mon potager avec un de ses confrère. C'est un très grosse fleur : imaginez vous qu'une bonne dizaine de coléoptère (des cétoines) comme on en voit sur la deuxième photos peuvent se retrouver dessus en même temps. Ils sont d'ailleurs les seuls à apprécier cette plante, on n'y vois jamais de papillons ou autre insectes butineurs.

On voit sur cette photo les feuilles très découpées de cette plante. Elle est facilement reconnaissable mais ne pousse qu'en culture.

Cette plante, n'étant pas sauvage dans notre pays, offre un intérêt limité. Cependant si vous pouvez en faire pousser chez vous, faites le car il n'est pas dénué d'intérêt pour l'estomac.

A bientôt.

vendredi 8 août 2008

Petit jeu

Pour changer des articles habituels, je vous propose aujourd'hui un petit jeu. Il consiste en deux photos et une question : qu'est ce que l'on voit dessus ? Voici les photographies :

Aucune de ces photos n'as été truquée ou retouchée sur ordinateur : elle sont telles que je les aient prisent.
Note : le coléoptère sur la deuxième photo peut vous aider ... mais aussi vous embrouiller.

Répondez moi dans les commentaires et je vous dirais si vous avez trouvés.
Je publierais la réponse dans quelques jours, alors dépêchez-vous.

Cherchez bien et à bientôt.

jeudi 7 août 2008

Pholcus

Beaucoup de gens n'aiment pas les araignées (ils sont bien bêtes). Ces personnes seraient certainement horrifiés d'apprendre que leur maison en regorge surement. Une habitation humaine peut en effet être habitée par pas moins de 35 espèce de ces sympathiques bestioles. L'une d'elle est très courante et pas farouche pour deux sous : le pholcus. Tout d'abord "pholcus" n'est pas vraiment son nom : il n'en à pas en français. Il possède seulement (comme tous les êtres vivants connus) un nom latin : Pholcus phalangioides. Cette araignée se trouve très facilement dans toute les maisons, souvent dans un coin du plafond ou entre deux étagères. Elle tisse une toile faite de fils entrecroisé dans le désordre le plus total et s'y poste, attendant qu'une bestiole veuille bien s'y empêtrer.

Un pholcus femelle dans un coin du plafond de ma chambre.

Que les arachnophobes se rassurent : aucune des araignées présentes dans votre maison n'est capable de vous faire du mal (à part si vous élevez des mygales, bien entendu). Leur crochets ne sont pas assez puissants pour traverser la peau d'un humain. Elle peuvent seulement régler leur compte à quelques insectes, ce qui nous arrange plutôt (pensez aux moustiques).


Pholcus mâle. On le reconnaît au deux organes arrondis qui se trouvent devant sa tête. Ce ne sont pas des pinces mais des organes sexuels.

Pholcus femelle veillant sur ses œufs (les petites boules roses qu'elle tiens devant elle)

Cette araignée est, je le répète, totalement inoffensive pour nous. Aussi je vous le demande : si vous la voyez dans votre maison, ne la tuez pas ! Laissez la tranquille, sur sa toile et ne la chassez que si elle vient se balader dans votre lit. Elle ne vous fait aucun mal, ne lui en faite pas non plus.

A bientôt.

mercredi 6 août 2008

Gomphes

Les Gomphes sont des libellules (famille des Gomphidés) que l'on peut reconnaitre à leur taille moyenne, à leurs motifs jaunes et noir et à leurs yeux qui ne se touchent pas. Ce sont des insectes que l'on trouve surtout à proximité des moyennes rivières. il existe dix espèces en France et j'en ai déjà vues deux d'entre elles à l'occasion d'un voyage dans le Var. Ils se posent volontiers au sol et, en faisant preuve de beaucoup de discrétion il est possible de les approcher d'assez près.

Mâle de Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus) posé sur un chemin.


Femelle de Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus) que j'ai capturée au bord de la Durance. Tenue délicatement avec deux doigts vers la base des ailes (comme sur la photo), la libellule ne peut s'échapper mais n'est pas du tout blessée. Il faut toutefois éviter d'avoir les mains mouillées, ce qui générais la libellule pour se ré-envoler.


Peinture de Gomphe à pince femelle.

Ces libellules ne sont pas particulièrement communes mais il est tout à fait possible de les observer, alors regardez bien autour de vous lorsque vous vous trouvez au bord d'une rivière petite ou moyenne.

A bientôt.

mardi 5 août 2008

Lézard vert

Le lézard vert (Lacerta bilineata) est un reptile assez connu, surement car il est assez courant et qu'il impressionne par sa taille (qui peut atteidre plus de 30 cm avec la queue). De plus il est plus coloré que bon nombre de lézards : son corps est d'un vert presque brillant et la gorge des mâles s'orne d'une tache bleue magnifique. Comme tout les reptiles c'est un animal à sang froid, il a donc besoin de chaleur pour être actif. C'est pourquoi on le trouve plus facilement sur des tas de caillou, des zones de sables et d'autres étendu qui permettent un échauffement rapide. Le matin il se place sur un de ces support et se laisse chauffer un certain temps. Il est alors très ralentis, ce qui permet de l'aprocher de beaucoup plus près qu'en journée. La preuve : la photo qui suit à été prise sans zoom.

Cet individu est un mâle qui loge dans un terrier qu'il a creusé dans une zone sèche et sableuse de mon jardin.

Du fait de sa grande taille, ce lézard peut se nourrir de nombreux animaux : insectes, limaces, escargots et même, rarement, oisillons. Il chasse dans les herbes et peut grimper dans les buissons pour atteindre ses proies. Il peut lui même être victime de rapaces, mais surtout des voitures ou des pesticides. Son régime insectivore et limacivore (je ne suis pas sur que cela se dise) le rend très sensible à tous ces produits chimiques, car ses proies en contiennent elle même ne certaine quantité. Il accumule ainsi les produits toxiques dans son corps et peut finir par en mourir. Beaucoup d'animaux sont dans ce cas. Entretenir un jardin bio est une bonne méthode pour accueillir ce reptile.

Lézard sortant de son trou un matin.

Ce lézard peut se voir dans la campagne, mais il est assez discret. Il est donc utile de le rechercher activement. Bien souvent on n'a droit qu'a un froissement de feuille morte ou à un mouvement dans les herbes, mais en le cherchant vraiment on fini souvent par le trouver.

A bientôt.

lundi 4 août 2008

Anax Empereur

L'Anax empereur (Anax imperator) est la plus grande libellule française : elle peut atteindre près de 11 cm d'envergure. On le reconnait grâce à son thorax (partie située derrière la tête) vert et à son abdomen (partie du corps allongée) entièrement bleu et noir. Il apprécie les pièces d'eau stagnante, si possible pas trop petite. Le mâle patrouille au dessus de l'eau selon un parcours assez régulier et chasse les autres grosses libellules, même celle d'espèces différentes. Il se pose très rarement (sauf par temps couvert) et est alors très prudent, il est difficile de l'approcher. Il est moins craintif en vol et peut s'approcher assez près, pour peut que l'on soit discret.

Mâle d'Anax une des rare fois ou je l'ai vu posé.

Etant donné son vol énergique et ses mouvement perpétuels, cette libellule est très difficile à photographier en vol. Je n'ai, pour l'instant, jamais réussi une telle photo.
Récemment, cette espèce s'est reproduite dans ma mare. L'année prochaine je pourrais peut être assister à la naissance d'un tel insecte, spectacle qui doit être impressionnant.

Femelle durant la ponte dans des débris de plante aquatique.

Depuis près de deux mois, le même mâle patrouille au dessus de ma mare. Vu la taille de cette dernière, il m'étonnerais que la population puisse s'accroitre plus que ça. Cependant l'espèce est bien établie et je compte bien la revoir l'année prochaine.
Cette libellule n'est pas particulièrement commune, mais sa grande taille permet de la repérer facilement lorsqu'elle est présente. Cherchez un peu autour des mares, étangs et marécage et il est bien possible que vous l'aperceviez. Vous pourrez alors le regarder longuement car il reste très longtemps à surveiller son territoire.

A bientôt.