dimanche 11 octobre 2009

Gerris

Vous connaissez l'araignée d'eau, j'imagine ? Mais connaissez vous son vrai nom ? Les plusieurs espèces que regroupe ce genre portent le nom de Gerris. Il est également à noter que ce ne sont nullement des araignées mais des insectes comme vous ou ... enfin, c'est des insectes, quoi.
Ils sont universellement admiré pour leur fabuleuse capacité de "marcher" sur l'eau. Cela est dû à des poils hydrophobes (qui repoussent l'eau) qui se trouve sous leur pattes ainsi qu'à la tension superficielle qui leur permet de ne pas s'enfoncer.

Accouplement sur une mare. Le gerris est évidemment inféodé aux étendues d'eau, mais une grande surface n'est pas forcement nécessaire. Certain peuvent même passer un peu de temps sur une flaque mais il est vrai que le milieu le plus favorable est un étang un peu plus conséquent qu'une ornière. D'autre gerris (j'ignore s'il s'agit d'une autre espèce) vit sur les rivières et torrents. Ils sont souvent plus grands et ils peuvent franchir une grande distance d'un seul bond. Ils ont bien besoin de ça afin de combattre le courant qui les assaille.

La silhouette du gerris est aisément reconnaissable, principalement grace aux quatre longues pattes disposées en croix. Mais au fait, un insecte ne devrait-il pas avoir 6 pattes ? Eh bien c'est le cas. Les deux pattes de devant sont plus petites et cachées sous la tête puisqu'elles ne servent pas à patiner mais à attraper les proies le l'animal. En effet, il se nourri des bestioles tombées à la surface de l'eau et plus ou moins noyées. N'ayant en guise de mandibules (machoires) qu'un stylet perforant, il se nourri en injectant ses sucs gastriques dans le corps de sa victime puis en aspirant les chairs liquéfiées.

Les gerris se trouvent souvent en bandes. Ils se rassemblent parfois en groupes très important et très dense, dans un coin d'eau calme sur un torrent par exemple. La surface de l'eau est alors toute déformée par ces dizaines de corps qui appuyent dessus. Cela peu donner de très étonnant effets de lumières.

On remarque parfois les gerris à leur ombre très particulière. La déformation de l'eau au contact des pattes de l'insecte provoque une distorsion de la lumière. De plus leur corps et leurs pattes très maigres ne se voient que de près. Au final, on voit surtout six point noirs qui correspondent aux six pattes. Il est parfois assez étonnant de penser qu'un seul animal puisse avoir une telle ombre.

Vous connaissiez probablement cet insecte, mais l'aviez vous jamais vraiment regardé ? Je pense que vous savez ce qu'il vous reste à faire. Partez sans tarder vers l'étang, la mare ou la rivière la plus proche et observez. Observez donc ceux qui narguent les humains et leur lourdeur par leur légereté et leur finesse. Observez l'insecte qui marche sur l'eau.

A bientôt.

2 commentaires:

Laura a dit…

Wow, j'ai souvent vu ces petites créatures, appelons les donc par leur nom, les Gerris, en Lozère, mais j'ignorais pourquoi elle était capable de "marcher" sur l'eau :)

Hihi, mignon l'accouplement, je n'avais pas vu au premier coup d'oeil qu'il s'agissait de deux gerris.

( Ouep, ceux que je 'connais' ( bien grand mot ) vivent sur le torrent mais je ne suis pas non plus capable de dire s'il s'agit d'une autre espèce, et je ne les ait pas observé d'assez près pour pouvoir conjecturer quoi que ce soit )

( Attention je vais participer à la perfection du blog : ( juste en dessous de la troisième image : il manque un 'e' à groupes ;) )

Merci encore Lucas, franchement j'avoue que je mériterais des coups de bâtons, ça doit faire environ 7 ans que j'en vois tous les étés et je ne savais vraiment rien de ces insectes !

Lucas a dit…

Mais personne ne sais quoi que ce soit à propos de ces petites bêtes ! C'est révoltant quand on y pense, pourquoi n'ont ils pas droit eux aussi à un peu de considération ?
Il faut s'intéresser plus à ces attachantes bestioles. Sous prétexte qu'un obscur fils de charpentier marchais sur l'eau, on à cru bon d'en faire une divinité. Ces animaux ne font ils pas la même chose depuis la nuit des temps ? En vérité, je vous le dis, ce sont eux qui détiennent le sens de la vie.


Non, je n'en fait pas trop.