mercredi 6 mai 2009

Approche

Plusieurs fois au cours d'une quelconque séance photo je me suis rendu compte de quelque chose. Cela concerne surtout (pour ma part) les gros insectes un peu craintif mais pas trop. Je repère la bestiole à une certaine distance de moi. Immédiatement, j'adopte le comportement du chasseur : mouvement lent (très), approche directe mais discrète du sujet, j'engueule mon petit frère qui arrive en criant, et je continu ainsi jusqu'a ce que la bestiole s'en aille. La première photo de l'approche est souvent de ce genre :

Qu'est ce que je peux être fier quand j'ai pris cette photo, persuadé que je suis que l'animal est sur le point de décamper. Ici, il s'agit d'un machaon (Papilio machaon), insecte bien connu pour sa taille impressionnante et ses motifs alaires artistiques.

Revenons en à mon approche. J'en suis resté à une certaine distance de la bête, continuant d'avancer à une vitesse presque négative. Le sujet pour l'instant bien posé par terre et ne semblant pas désireux de s'en aller, je continue à prendre des photos. La distance s'étant un peu amoindrie depuis la dernière fois, le cliché s'avère plus réussi :


Les minutes s'égrènent lentement pendant que, toujours aussi lent qu'un paresseux au pas de course, je continue de me rapprocher de l'animal. Il ne semble pas être sur le point d'attaquer, je peux continuer de prendre mes photos. Ce que je fais.

Au final, voici la meilleur photo que j'ai réussi à prendre lors de cette séance :

Le machaon dans toute sa splendeur.

Finalement, la bête s'est avérée moins farouche que prévue. Quand le papillon à fini par s'en aller, ce fut pour siffler un peu de nectar au pissenlit le plus proche, c'est à dire à moins d'un mètre de moi. Même pas peur !

Dire que j'étais fier de ma première photo...

A bientôt.

lundi 27 avril 2009

Antennaire

L'antennaire de mon titre est soit une plante alpine soit un poisson au faciès assez lointain de nos critères esthétiques. Pourtant je vais parler d'autre chose. Récement, avec le retour des températures agréable et la floraison des plantes, les insectes se sont reveillés. Sur un arbre que je prénommais "arbre à coton" quand j'était petit, voila t'y pas que je me retrouve face à face avec une bestioles assez étonnante au point de vue de la survie.

Expliquez moi comment un papillon pareil peut exister. Ses antennes l'oblige à avancer à la vitesse d'un limaçon piqué à la morphine, tout en effectuant des virages à rendre malade un pilote de course ivre.

La journée était illuminée par quelques trop rares rayons de soleil. Heureuse coïncidence, un de ceux-ci eu l'idée de se montrer à ce moment précis. Les ailes qui auparavant présentait une couleur noir clair plutôt peu originale me présentèrent alors un reflet inattendu. Profitant de la vitesse assez réduite de l'animal, je put le photographier en toute sérénité. Puis il s'en fut, drapé dans sa robe moiré, les antennes battant au vent telles deux oriflammes (je sais pas trop ce que cela signifie, mais il me semble que c'est dans le ton).

Contrairement à ses apparences débonnaire, un jardin de campagne (ou non, d'ailleurs) peut se révéler une véritable cours des miracles. Ce papillon n'est qu'un exemple parmis tant d'autre. On peut aussi citer la guèpe aux pattes carrées, le mille patte tuyau d'arrosage, la mouche hélicoptère, le scarabé velu et tant d'autre. Amusez vous à regarder les insectes et autres "sales bêtes" qui ne manques pas de grouiller dans le moindre carré d'herbe folles.

A bientôt.

vendredi 17 avril 2009

Emergence

Ça y'est ! Depuis quelque jours, le printemps se fait un peu plus sentir dans mon jardin. En effet, un événement important viens de se produire. Il s'agit de la première émergence de libellule. Les larves ont passée tout l'hiver sous la glace de notre mare (devait pas faire chaud). Maintenant, à la faveur de plusieurs jours ensoleillés, les voila qui s'élance vers l'azur de leur petites ailes encore malhabile. La saison des libellules à commencé.

Comme d'habitude, la palme de la première sortie est attribuée à cette libellule au nom si poétique : la petite nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula). Ce jeune individu ne possède pas encore la teinte rubis des adultes. Cette couleur reste d'ailleurs un mystère pour moi, au point de vue évolutif. Comment un insecte vivant dans des roseau d'un très beau vert s'est il retrouvé avec un costume cramoisi ? Ca ne manque pas d'élégance, mais c'est quand même assez peu discret.

J'ai été étonné par la sortie de deux autre espèces de libellules, que je n'attendait pas de sitôt. La première est la cordulie bronzée (Cordulia Aenea), magnifique aéroplane aux grand yeux verts. La deuxième, que vous pouvez observer sur la photo ci-dessus, est la libellule déprimée (Libellula depressa). Ce nom ne provient pas, comme on pourrait le croire, d'un trait de caractère de ces charmantes bestioles. Elles paraissent au contraire très satisfaites de voler au dessus de l'eau, se dorer au soleil et boulotter du moustique à longueur de journée. Qui ne les enviraient pas ? Ceux qui n'aime pas le moustique sont des rabat-joie.

Pour finir, voila un petit jeu. Dans cet enchevêtrement de joncs, serez vous capables de retrouver la libellule ? Il s'agit de la cordulie dont je vous avait parlé plus haut. J'avoue que, comme ça, c'est difficile. Par contre, en cliquant sur l'image (ce qui zoom très beaucoup), c'est vraiment plus simple. Et si vous tenez à conserver intact vos yeux, éteignez votre ordinateur. Puis sortez de chez vous et rejoignez sans tarder la mare la plus proche de chez vous et cherchez, cherchez la brindille rouge qu'est la petite nymphe au corps de feu, cherchez le reflet sur l'aile humide d'une libellule tout juste émergée.

La saison des libellules est arrivée.

A bientôt.

lundi 30 mars 2009

Papillon

Aujourd'hui, je vais juste vous présenter deux photo que j'aime bien. Je les ai prises à l'occasion d'une visite d'un parc spécialement aménagé pour accueillir le plus de papillon possible. C'était très réussi et l'endroit était fort agréable.


Ce papillon aux jolis motifs se nomme un Zygène (Zygaena sp.). Vous pouvez être certain de le trouver à la fin de l'index de n'importe quel ouvrage entomologique. Quand à la plante, vous avez tous reconnus ... le pissenlit bien sûr (comment ça non ?).

Très joli mélange de fushia et de jaune. Le buddléia (dont la fleur orne cette photo) est surnommé "arbre à papillon". Il le mérite. Quand au papillon, il s'agit d'un Fluoré (Colias alfacariensis)

Il est vrai que ces photos ne sont pas encore de saison, mais mes clichés commence à se faire rare. Heureusement, le printemps semble en bonne voie. En attendant, profitez de ce qu'il reste de mauvais temps.

A bientôt.